Cancer du sein : mon histoire

October 26, 2015
Breast Cancer: My story

Parfois j’ai peine à croire que j’ai eu un cancer du sein. C’est ce que je veux dire à toutes mes sœurs qui ont entendu les mêmes mots que moi « c’est un cancer/c’est malin! » Parce que, aujourd’hui, je me sens absolument BIEN, j’ai réussi à traverser le tunnel noir vers une lumière de l’autre côté que je n’avais jamais cru possible.  Donc, à toutes les survivantes du cancer du sein je veux dire – la vie s’améliore de jour en jour – soyez fortes et allez-y une étape à la fois.

Je suis allée voir religieusement une chirurgienne du sein très respectée et recommandée à tous les 6 mois durant des années. C’était étrange que je ressente une petite bosse sous l’aisselle près du sein droit. J’ai donc pris un rendez-vous spécial pour que le médecin puisse l’examiner. Elle m’a assuré de ne pas m’inquiéter qu’elle avait vu ce genre de kyste tout au long de sa carrière et qu’il était absolument bénin. Elle m’a répété que ce n’était rien durant quatre ans et j’ai écouté jusqu’à ce que la bosse devienne si grosse que je ne pouvais même plus me raser l’aisselle sans accrocher la bosse et la faire saigner.

Donc, le 5 janvier 2010 j’ai subi une chirurgie non urgente pour enlever la bosse. J’ai ensuite reçu l’appel tant redouté…celui du médecin disant, « C’est la plus grave erreur que j’aie jamais faite. La bosse était maligne et nous devons retourner pour enlever les ganglions pour s’assurer que le cancer ne s’est pas propagé. » La semaine suivante, j’étais à nouveau sous le bistouri et je me suis retrouvée dans un monde nouveau avec lequel je n’avais aucune expérience. Le mot redouté toute ma vie – à chaque échographie et mammographie de routine. CANCER!

Je fais partie des « bébés boomers bourreaux de travail ». Je dirige ma propre agence de relations publiques à Houston et je n’étais pas prête pour la raclée physique et émotionnelle qui a suivi mon diagnostic de cancer du sein. Après avoir subi une tumorectomie, une chirurgie pour enlever les ganglions et six semaines de radiations, j’étais épuisée. Mais le moment charnière est venu après avoir commencé un traitement par modulation sélective des récepteurs d’œstrogène (MSRO); le tamoxifen, qui a provoqué une chute des taux d’œstrogène, m’a volé tout mon œstrogène. Je suis devenue terriblement déprimée et normalement je suis la personne la plus heureuse du monde.

Je suis tombée en dépression comme je n’en avais jamais connu auparavant – j’ai cessé de manger et j’ai perdu énormément de poids. À 4 pieds 10 pouces et 94 livres toute ma vie – je n’avais pas grand-chose à perdre. Mais mon poids ainsi que mes forces ont continué à baisser constamment ; ça c’était très difficile. Et c’était encore plus difficile car ma vie devait demeurer « comme d’habitude » - je ne voulais pas que mes clients ou employés sachent que j’étais sous traitement. Je ne voulais pas qu’ils sachent que j’avais un cancer car j’étais certaine qu’ils ne comprendraient pas et je croyais qu’ils penseraient que je ne pourrais pas faire le travail. J’ai donc continué à travailler et à voyager au même rythme.

Un évanouissement durant un rendez-vous chez un client et une journée à l’urgence du M.D. Anderson ont été le moment de transition absolu. Ça m’a servi d’avertissement. Des changements devaient être apportés. Et ce rapidement. J’étais en train de mourir littéralement. Mon poids était à 78 livres et je n’avais plus la force de bouger. Lorsque je me regardais dans le miroir, je voyais un fantôme – un fantôme tellement osseux et sec que j’en étais gênée.  Il fallait agir immédiatement.

En plus d’arrêter le traitement MSRO (avec l’approbation de mon médecin), je savais que la meilleure façon de sortir du trou était de concentrer sur l’avenir, mes enfants extraordinaires, ma carrière et d’améliorer ma diète. Je me suis mise à la tâche en commençant par bien manger. Les aliments sont importants – j’ai mangé beaucoup pour rebâtir mes forces. Je prenais du jus tous les jours et mangeais beaucoup de fruits et légumes frais. Aujourd’hui, 3 ans plus tard, je suis revenue à ce que j’étais – je suis en santé, je me sens bien et je ne suis plus déprimée, j’ai le temps de relaxer. Une ou deux fois par année, je vais dans une retraite de yoga pour m’asseoir calmement et contempler la vie. Le diagnostic m’a rappelé qu’il y a peut-être autre chose à faire dans la vie.

J’ai maintenant 55 ans et mon cheminement, dieu merci, s’est bien terminé – ou je devrais dire commencé – puisque j’ai rencontré mon mari à l’hôpital et il m’a demandé en mariage durant mon traitement – INCROYABLE!

Les top conseils de Suzy pour  refaire vos forces :

  • Buvez vos fruits et légumes. J’ai acheté un Vita-Mix et je me fais des boissons revitalisantes avec du kale biologique, des tomates, concombres et céleri, fraises, bananes, pommes, graines de lin et de chia. J’y mets à peu près tout et plus j’en bois, plus je deviens forte.
  • Coupez les aliments blancs. Je n’avais pas d’énergie pour penser. J’avais le cerveau embrumé parce que j’étais épuisée. Mon remède : manger du poulet et du poisson maigres, des légumineuses, des légumes et des fruits.
  • Buvez de l’eau. Les traitements du cancer comme la radiation peuvent vous déshydrater. J’ai toujours une bouteille d’eau avec moi pour m’aider à rester fraîche.
  • Essayez l’hydratant vaginal Replens. La chirurgie, la chimiothérapie, la radiation et des médicaments comme tamoxifen, raloxifen et les inhibiteurs de l’aromatase provoquent de la sécheresse partout – visage, yeux, corps et vagin. L’effet secondaire de la sécheresse vaginale peut être soulagé avec l’utilisation de l’hydratant vaginal Replens. Son effet dure trois jours; je l’utilise donc deux fois par semaine. Je l’adore parce qu’il est en vente libre dans la plupart des pharmacies. En fait, je le recommandais à toutes les autres femmes qui subissaient un traitement avec moi au M.D. Anderson et j’ai découvert plus tard que c’est le protocole qui y est recommandé.
  • Aquaphor (en anglais seulement) est fantastique pour guérir les lésions dues aux radiations, lèvres sèches, etc.
  • Utilisez un bon lubrifiant à base de silicone pour faciliter la relation sexuelle. Essayez Replens soyeux (en anglais seulement) immédiatement avant la relation sexuelle pour apaiser la douleur et diminuer l’abrasion. Une relation sexuelle douloureuse peut aussi être un problème dû à la sécheresse. Mais sachez qu’il y a de l’aide tout près à la pharmacie ou en ligne. M.D. Anderson rapporte, « les femmes peuvent utiliser un lubrifiant à base d’eau ou de silicone durant la relation sexuelle ou utiliser un hydratant vaginal pour contrer la sécheresse ou l’étroitesse dans le vagin causée par le traitement du cancer. Chez les femmes ayant subi un traitement par radiations à la région pelvienne, un dilatateur vaginal peut diminuer la cicatrisation ou le rétrécissement vaginal.
  • Pensez au dilatateurs Soul Source comme traitement vaginal physique pour aider à gérer certains des effets secondaires de la chimiothérapie en étirant doucement les tissus vaginaux, les rendant plus élastiques et flexibles avec le temps. Souvenez-vous que, si vous utilisez un dilatateur de silicone, vous voudrez utiliser un lubrifiant à base d’eau sans parabène.
  • Apprenez l’équilibre : marchez, prenez des bains, essayez le yoga ou la méditation
  • Informez-vous au sujet des suppléments et des médicaments utiles pour vous remettre en forme. Vitafusion Vitamine D3, Curamin (BCM-95), huile de poisson. Il n’y a rien de mal à demander à votre médecin de vous prescrire un antidépresseur pour réparer les fils qui se sont déplacés durant le traumatisme. Vous pouvez aussi demander à votre médecin de vous recommander des médicaments contre les bouffées de chaleur causées par le traitement du cancer et durant la pré-ménopause.
  • Riez beaucoup. Je parle ici d’un rire qui vient de loin! Amusez-vous et entourez-vous d’énergie positive. Laissez tomber les forces négatives.
  • Accrochez-vous. Allez-y un jour à la fois et essayez de concentrer sur les magnifiques bienfaits de la vie – notre famille, nos amis et le travail – ne laissez pas les pensées se tourner constamment vers la mort. Souvenez-vous qu’il s’agit de vie et d’amour – parce que nous sommes encore là!

Souvenez-vous qu’il s’agit ici de mon expérience personnelle et qu’elle ne doit pas remplacer les conseils médicaux de votre médecin. Pour des conseils médicaux, faites appel à un médecin en qui vous avez confiance.

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